Les habitants des péniches du Rhône ne veulent plus naviguer en eaux troubles - ASSOCIATION ARAHF

 

GROGNE Ils reprochent à la Métropole un manque d'entretien du fleuve. Cette dernière estime que les opérations de dragage sont trop onéreuses...


Lyon, le 4 novembre 2015
Les 15 familles lyonnaises habitant sur des péniches le long du Rhône reprochent à la Métropole de ne plus vouloir entretenir le fleuve.
Lyon, le 4 novembre 2015 Les 15 familles lyonnaises habitant sur des péniches le long du Rhône reprochent à la Métropole de ne plus vouloir entretenir le fleuve. -

Caroline Girardon

Depuis des années, la rive gauche du Rhône à Lyon s’ensable menaçant de faire vaciller les péniches où résident actuellement quatorze familles. Le dossier revient régulièrement sur la table mais cette fois, les habitants ont décidé de hausser le ton car la Métropole, par l’intermédiaire de son conseiller délégué aux fleuves, a fait savoir que les opérations de dragage étaient bien trop onéreuses.

« Lorsque le niveau de l’eau est trop bas, ce qui est souvent le cas, nos péniches se retrouvent posées sur le sable. Non seulement, cela risque de les abîmer mais elles penchent considérablement. Ce qui n’a rien de confortable », indique Geneviève Brichet, l’une des résidentes, porte-parole de l’Association Rhône-Alpes de l’Habitat fluvial. Sans oublier les courants qui tirent fortement sur les amarres menaçant de les rompre
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506.000 euros dépensés en 23 ans

 

« On ne peut pas faire payer tous les deux ans 180.000 euros à nos contribuables alors qu’on reçoit pour les six bateaux concernés quelque chose comme 12 ou 15.000 euros », indiquait Roland Bernard, il y a quelques mois dans la presse lyonnaise. En tout l’élu indiquait que le Grand Lyon (avant qu’il ne devienne la Métropole) avait dépensé 506.000 euros depuis 1992.

Une petite phrase qui a mis le feu aux poudres. Piqués au vif, les habitants concernés ont décidé de répliquer, chiffres à l’appui. « Plutôt que de mener des opérations de dragage sur des petites portions tous les deux ans, autant en réaliser une en profondeurs tous les dix ans afin d’enlever les sédiments qui réduisent inéluctablement la largeur du lit du fleuve », estime Geneviève Brichet. « Cela reviendrait moins cher au final », ajoute-t-elle.

3.500 euros versés chaque année pour s’amarrer