Patrick Favre Tissot , musicologue Lyonnais , intervient régulièrement à l'Espace Associatif , invité par l'association LYON ETC

Patrick Favre-Tissot-Bonvoisin, musicologue lyonnais, donne 180 conférences par an. Il a présenté le concert Shakespeare et l’opéra à la salle Molière ce samedi. Rencontre.

 

Patrick Favre-Tissot-Bonvoisin, musicologue lyonnais.    Photo Christophe SALISSON

Patrick Favre-Tissot-Bonvoisin, musicologue lyonnais.   Photo Christophe SALISSON

Comment êtes-vous devenu musicologue ?

« Ma famille n’était pas musicienne, mais, à 7 ans, mon père m’a fait écouter la 5e symphonie de Beethoven. J’en ai été très ému ; alors des grands-tantes mélomanes m’ont fait découvrir l’Opéra et l’Orchestre national de Lyon. Mon premier ressenti s’est consolidé. Puis j’ai étudié le piano, la flûte et le violon, mais j’ai su vite en me comparant aux artistes musiciens, que je ne serais jamais l’un d’eux. Je me suis donc intéressé aux compositeurs. »

Comment en avez-vous fait votre profession ?

« Par précaution, j’ai fait mon droit mais, en parallèle, j’ai suivi les cours de musicologie à Lyon 2, en auditeur libre, jusqu’à la maîtrise. Je voulais montrer au grand public que l’histoire de la musique pouvait s’appréhender comme celle des arts plastiques et j’ai commencé à donner des conférences en amateur, dans le milieu étudiant. Et un jour j’ai été repéré par le président d’alors de la Dante Alighieri, Charles Saint-Étienne, qui m’a proposé ma première conférence professionnelle, en novembre 1986. »

Quel est désormais votre quotidien ?

« À partir de cet instant j’ai été sollicité régulièrement, jusqu’à consacrer ma vie à cette activité, avec 4 500 interventions à ce jour dans toute l’Europe francophone. Mon travail consiste à faire découvrir les compositeurs et leurs œuvres en les resituant dans leur contexte socioculturel de l’époque. »