Les terrasses restent pour les riverains une source d’inquiétude

Il arrive que l’espace réservé aux piétons (1,40 m de trottoir) soit par moment encombré (comme ici, rue de Sèze). Photo Alain Rousset

 

La question des terrasses sur la voirie est toujours d’actualité. Et la réunion du Comité d’intérêt local Saxe-Brotteaux, mercredi dernier, l’a démontré une fois de plus (lire nos précédentes éditions).

Pour Bruno Tronel, adjoint chargé du Développement économique et du Commerce à la mairie du 6e , il faut souligner l’importance économique des terrasses installées sur des places de parking (159 autorisations ont été accordées cette année dans le 6e ). « Elles contribuent à rétablir la concurrence entre les commerces qui ont des terrasses permanentes et ceux qui n’en ont pas. Un enjeu vital pour certains bars ou restaurants, puisque cela représente parfois plus de 30 % de leur chiffre d’affaires annuel ». Quant à la ville, elle y gagne aussi : les terrasses rapporteraient plus que le stationnement (redevance de l’ordre de 40 € le m² pour la saison).

Un rappel de la réglementation

Quelles sont les réglementations en vigueur : autorisation d’ouverture de 7 h à 1 h du matin, obligation de laisser un passage de 1,40 m pour les piétons et de ne pas gêner le ruissellement des eaux, interdiction des parasols publicitaires…

Certes, il existe des extensions abusives de terrasses (place Brosset, place de l’Europe…). Ce problème de non-respect des surfaces allouées sera examiné lors de sa prochaine rencontre avec le vérificateur des terrasses de la ville.

Inévitablement, les nuisances sonores perdurent. Georges Tissot, président du CIL, soulève « le problème des bars de nuit qui laissent leurs baies ouvertes ». Le problème est pratiquement résolu pour les établissements de nuit, (5 sur 6 ont signé la Charte de la vie nocturne) mais les bistrots ne sont pas soumis aux mêmes contraintes. Bruno Tronel recommande aux riverains incommodés d’alerter les services de police. Rappelons que les autorisations de création de terrasse ne sont attribuées qu’à titre précaire.